{"id":24,"date":"2020-02-02T15:58:47","date_gmt":"2020-02-02T14:58:47","guid":{"rendered":"http:\/\/www.gurret.fr\/?p=24"},"modified":"2020-06-28T09:10:57","modified_gmt":"2020-06-28T07:10:57","slug":"ces-anti-inflammatoires-qui-peuvent-etre-dangereux","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.gurret.fr\/ces-anti-inflammatoires-qui-peuvent-etre-dangereux\/","title":{"rendered":"Ces anti-inflammatoires qui peuvent \u00eatre dangereux"},"content":{"rendered":"

Les anti-inflammatoires sont efficaces bien souvent pour traiter les douleurs et la fi\u00e8vre, c’est un fait. Nombreux sont ceux qui ont retir\u00e9 du bienfait de la prise d’anti-inflammatoires et qui continuent d’en tirer profit. Mais comme tout m\u00e9dicament, les anti-inflammatoires peuvent aussi pr\u00e9senter des risques, et il est inutile de se voiler la face \u00e0 ce sujet.<\/p>\n

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Les risques existent<\/h2>\n

\"\"Fermer les yeux sur cette r\u00e9alit\u00e9 ne fera pas dispara\u00eetre comme par magie les dangers qu’il y a \u00e0 consommer certains anti-inflammatoires. Et le fait d’en avoir tir\u00e9 b\u00e9n\u00e9fice ne veut pas dire qu’on ne court aucun risque. Il est toujours utile, voire vital, de se renseigner le plus possible sur tous les traitements, notamment les m\u00e9dicaments que l’on prend pour savoir comment agir. Le fait est que des \u00e9tudes scientifiques d\u00e9montrent que la prise de certains anti-inflammatoires non st\u00e9ro\u00efdiens tels que le k\u00e9toprof\u00e8ne et l’ibuprof\u00e8ne peut provoquer des complications infectieuses graves. Cela n’est pas encore port\u00e9 \u00e0 la connaissance du commun des mortels, mais ce devrait l’\u00eatre dans les plus brefs d\u00e9lais afin que tout un chacun puisse savoir comment les utiliser au mieux et en toute s\u00e9curit\u00e9. Les m\u00e9decins aussi doivent donner des conseils appropri\u00e9s et \u00e9clair\u00e9s \u00e0 leurs patients.<\/p>\n

Risque de complications infectieuses<\/h2>\n

La prise de certains anti-inflammatoires non st\u00e9ro\u00efdiens peuvent favoriser des complications infectieuses graves, selon les d\u00e9clarations de l’Agence du m\u00e9dicament ou ANSM. Ledit avertissement est tr\u00e8s r\u00e9cent car il date du 18 avril dernier. Quels sont les anti-inflammatoires incrimin\u00e9s ? Il s’agit notamment du k\u00e9toprof\u00e8ne et de l’ibuprof\u00e8ne, des AINS ou anti-inflammatoires non st\u00e9ro\u00efdiens qui sont souvent prescrits en cas de fi\u00e8vre, de maux de t\u00eate ou parfois de rhumatismes. Donc, selon les \u00e9tudes men\u00e9es dans ce domaine, il faut faire preuve de la plus grande vigilance si on doit les utiliser car les risques de complications infectieuses graves sont \u00e9lev\u00e9s. L’Agence du m\u00e9dicament s’adresse tout autant aux patients qu’aux professionnels de la sant\u00e9 pour les pr\u00e9venir de ces risques et encourage \u00e0 la prudence quant \u00e0 l’utilisation de ces AINS. Quelles sont ses recommandations en la mati\u00e8re ? Premi\u00e8rement, de pr\u00e9f\u00e9rer le parac\u00e9tamol au lieu de l’un des AINS pour soulager la fi\u00e8vre et les douleurs, surtout en cas d’infection b\u00e9nigne comme une angine, une toux, une otite, une infection pulmonaire et une rhinopharyngite, de m\u00eame que la varicelle ou une l\u00e9sion cutan\u00e9e. Donc, privil\u00e9gier le parac\u00e9tamol dans ces cas de figure, en l’occurrence en autom\u00e9dication.<\/p>\n

Quelles sont les pr\u00e9cautions \u00e0 prendre ?<\/h2>\n

\"\"Selon l’Agence du m\u00e9dicament, les m\u00e9decins ne doivent prescrire les AINS qu’en petites doses et pendant une p\u00e9riode la plus courte qui soit. Les patients doivent comprendre que d\u00e8s que les sympt\u00f4mes disparaissent, ils doivent imm\u00e9diatement arr\u00eater la prise de ces anti-inflammatoires non st\u00e9ro\u00efdiens. Il est important que les patients comprennent qu’un traitement en cas de fi\u00e8vre ne doit pas exc\u00e9der les 3 jours, ce que les m\u00e9decins devraient parfaitement savoir par ailleurs. En cas de douleurs, un traitement par anti-inflammatoire non st\u00e9ro\u00efdien ne doit pas d\u00e9passer les 5 jours. Un m\u00e9decin ne devrait jamais prescrire 2 AINS \u00e0 prendre en m\u00eame temps, car cela multiplierait les risques et mettrait encore plus le patient en danger. Il faut aussi savoir qu’en cas de varicelle, les AINS sont \u00e0 bannir. Ils peuvent \u00eatre \u00e0 l’origine de complications cutan\u00e9es bact\u00e9riennes graves si on les utilise dans le cadre du traitement de la varicelle. Toutes ces mises en garde sont aussi bien valables pour les professionnels de la sant\u00e9 que pour les patients et les uns comme les autres devraient prendre \u00e0 coeur de les respecter au mieux, pour \u00e9viter des probl\u00e8mes de sant\u00e9 encore plus graves.<\/p>\n

La r\u00e9alit\u00e9<\/h2>\n

Une enqu\u00eate nationale de pharmacovigilance a \u00e9t\u00e9 lanc\u00e9e en juin 2018 lorsque de nombreux cas de complications infectieuses graves ont \u00e9t\u00e9 signal\u00e9s. Il s’av\u00e8re d’apr\u00e8s cette enqu\u00eate que l’ibuprof\u00e8ne a \u00e9t\u00e9 cause de 337 complications infectieuses graves, et le k\u00e9toprof\u00e8ne, de 47 cas. Ces complications se sont produites aussi bien sur des enfants que sur de jeunes adultes. De quelles complications est-il question ? Le plus souvent, il s’agit d’infection s\u00e9v\u00e8re des tissus mous et de la peau, on parle alors de fasciites n\u00e9crosantes ou de dermohypodermites, ou encore de pneumonies avec abc\u00e8s. Il a \u00e9galement \u00e9t\u00e9 relev\u00e9 des cas de sepsis, de pleur\u00e9sies, des infections ORL compliqu\u00e9es et d’abc\u00e8s c\u00e9r\u00e9braux. Et ces complications sont telles qu’elles ont n\u00e9cessit\u00e9 des hospitalisations dans certains cas, provoqu\u00e9 des s\u00e9quelles gravissimes dans d’autres, et fatales dans quelques cas. Cette enqu\u00eate a d\u00e9montr\u00e9 que les complications sont survenues tr\u00e8s peu de temps apr\u00e8s le d\u00e9but du traitement, entre 2 et 3 jours, et qu’elles aient \u00e9t\u00e9 associ\u00e9es ou non \u00e0 des antibiotiques. Et elles sont apparues dans le cadre d’un traitement de la fi\u00e8vre, soit que l’AINS ait \u00e9t\u00e9 prescrit par un m\u00e9decin ou pris en autom\u00e9dication.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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